Après "it's a small world" et Phantom Manor, notre série musicale se poursuit avec ce spectacle incontournable du Parc Walt Disney Studios dont la bande originale est un ingrédient essentiel de la magie.
Il y a des réactions qui ne trompent pas. Dès que l'on entend les premières notes de Mickey et le Magicien, on se sent transporté dans un autre monde ! Les frissons parcourent notre corps, l'émotion est déjà là !
Mais qu’est-ce qui rend la musique de Mickey et le Magicien aussi… magique ?
Mickey et le Magicien, c’est déjà une histoire originale, créée en juillet 2016 spécialement pour Disneyland Paris, et qui nous ramène aux sources de la magie Disney. Nous voici transportés dans le Paris du début du 19ème siècle, dans l’atelier mystérieux d’un grand Magicien, dont l’assistant n’est autre que Mickey. Alors qu’il a pour mission de ranger les lieux, notre jeune apprenti va se laisser emporter par sa soif d’apprendre la magie.
Mais rien ne va se passer comme prévu et il va se retrouver transporté malgré lui dans les univers les plus magiques des films Disney, de Cendrillon à La Reine des Neiges, en passant par La Belle et la Bête, Aladdin et Le Roi Lion. Fort des enseignements qui lui seront délivrés au cours de ses rencontres, il trouvera le secret de la vraie magie, celle qui réside en chacun de nous…
Pour accompagner Mickey dans ce voyage initiatique, la musique joue un rôle crucial. Comme l’explique Niels, du site Capturing Disney Parks, la bande-originale de Mickey et le Magicien « présente des chansons connues de tous tirés de nos films Disney favoris, mais revisitées dans l’esprit des comédies musicales de Broadway. »
L’artisan de cette somptueuse partition n’est autre que Joel McNeely, connu notamment pour ses musiques de Peter Pan 2 : Retour au Pays Imaginaire (2002), de la série des Clochette, ou encore du spectacle nocturne Disney Dreams ! (2012).
Pour le compositeur, le projet a débuté lors des séances de travail rassemblant l’ensemble des créateurs du spectacle, parmi lesquels la chorégraphe Tatiana Seguin, qui n’a pu s’empêcher de danser dès qu’elle a entendu ses premières propositions musicales.
Le fait est que la danse est au cœur du spectacle, et pour chaque tableau, le compositeur a imaginé de nouveaux arrangements particulièrement entraînants des airs classiques de Disney.
« Bibbidi-Bobbidi-Boo » est devenu une marche festive digne d’une opérette de Jacques Offenbach et « Tendre Rêve » a pris des accents de valse à la Johann Strauss.
« C’est La Fête » débute par un clin d’œil à la France à travers l’accordéon,avant de se transformer en une véritable musique qui nous émerveille lors des spectacles de cirque et dont l’orchestration rappelle tantôt L’Entrée des Gladiateurs de Julius Fucik, tantôt les musiques que Nino Rota a écrites pour des films comme La Strada ou encore Huit et Demi de Federico Fellini, des classiques du genre.
L’arrangement de « L’Histoire de la Vie » et de « Busa » puise quant à lui ses racines aussi bien dans le classique animé de 1994 que dans la comédie musicale, en jouant abondamment sur les percussions et la flûte ethnique.
Et pour « Je suis ton meilleur ami », extrait d’Aladdin,les créateurs du spectacle se sont dirigés vers un numéro de claquettes chorégraphié par James Doubtfire. Or, il se trouve que la musique originale d’Alan Menken pour cette séquence est un hommage à Cab Calloway et Fats Waller, deux légendes du jazz dont la musique se prête naturellement à ce type de danse, comme on peut le voir dans Stormy Weather (1943) ou dans Living In a Big Way (1935). Partant de là, Joel McNeely a imaginé cet arrangement survolté, en y ajoutant une touche « jungle », reconnaissable à son jeu typique sur les toms basses de la batterie.
Seule « Libérée, Délivrée » ne contient pas de numéro dansé. Le compositeur est donc resté proche de la mythique orchestration écrite par Dave Metzger pour le film.
Or, pour magnifier toutes ces couleurs orchestrales, il fallait bien des musiciens d’exception. C’est la raison pour laquelle la bande-son du spectacle a été enregistrée par la fine fleur des musiciens anglais, dans les célèbres studios d’Abbey Road à Londres.
Mais la musique de Mickey et le Magicien ne se contente pas de revisiter des classiques. Comme l’explique encore Niels, « le spectacle possède son propre thème musical qui unit à la perfection les différentes scènes. »
Ce thème, c’est celui de la chanson « Let the Magic Shine », écrite par Brendan Milburn et Valerie Vigoda, qui avaient déjà écrit plusieurs titres pour la franchise Clochette, et avaient participé à l’écriture de « Vive la vie », la chanson de La Célébration Halloween de Mickey. Quant à son arrangement, il est l’œuvre de Scott Erickson, à qui l’on doit de nombreux titres pour Disneyland Paris, et qui avait également participé en son temps à l’écriture de « Vive la vie ». Pour « Let the Magic Shine », il a imaginé un grand crescendo, partant de sonorités douces et scintillantes pour arriver progressivement à un ensemble riche et festif, avec cuivres et percussions pop, pour conclure le spectacle en beauté.
Cette version a ensuite été confiée à Joel McNeely, qui a utilisé ce thème comme fil rouge tout au long du spectacle, en le transformant au gré de l’histoire. On l’entend pour la première fois au tout début, sous la forme d’une ballade chantée, tandis que Clochette explore l’atelier du Magicien. Puis il apparaît instrumentalement dans les différentes séquences dialoguées, que ce soit sous forme de ritournelle en notes piquées ou sous forme d’« underscoring », accompagnant au plus près dialogues et mise en scène, un peu comme dans un film, avant le grand final.
Comme on peut le voir, des numéros chantés au thème principal, la musique de Mickey et le Magicien est un vrai travail d’orfèvre. Et ce sont tous ces ingrédients qui participent à rendre ce spectacle « féérique du début à la fin », comme le dit la bloggeuse Lady Thumper.
Comme une étincelle qui a « le pouvoir de remplir nos cœurs d’espoir »…
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